Chers amis et voisins, Il parait qu’on dit « mariage pluvieux, mariage heureux ». Est-ce que ça fonctionne aussi pour la fête au moulin ? « Fête pluvieuse, fête heureuse ? » Quoi qu’il en soit, merci d’être venus aussi nombreux à cette 2ème « fête au moulin » Et merci à nos deux maires de nos 2 villages d’être avec nous ici ce soir La mouture 2011 se présente plutôt bien ! Vous avez vu le programme… contes et musique sont au rendez-vous. Merci à Jean-Marc, Els et Nicole, mes chers complices de toujours, pour tout ce qu’ils nous donnent à entendre. Bienvenue donc à vous tous pour cette 2ème « fête au moulin » organisée par l’association l’Anille que je préside. L’Anille en est à ses débuts. Tout reste donc à faire ! En tant que propriétaires du moulin, j’aimerais préciser quelques points. Comme certains d’entre vous ont pu le constater, tout au long de l’été dernier, Jean-Louis et moi-même avons jusqu’à centré notre travail sur le sauvetage du bâti, En effet, vu l’état général de vétusté de la charpente nous redoutions qu’elle ne s’écroule sur le moulin. Tout l’intérêt du moulin et de ses machines en aurait été gravement affecté et ce patrimoine molinistique aurait perdu une grande partie de sa valeur. Pour ce qui est de la restauration du bâti, il reste encore des questions importantes à régler, terminer la toiture par exemple, ou refaire le plancher de la scierie, qui à ce jour ressemble plus à un gruyère qu’à un plancher, ce qui explique la raison pour laquelle la scierie n’est pas ouverte à la visite ! Le rôle de l’Anille en revanche se focalise sur les machines : réparer les machines, trouver ou refaire les pièces manquantes, tailler des dents d’engrenages en bois, par exemple, ou refaire la poêle de l’huilerie, ou se procurer des courroies pour entraîner tous les rouages, ou encore, remettre les turbines en route et amener l’eau au moulin pour lui rendre sa physionomie d’antan. Le rôle de l’Anille est donc d’une importance capitale pour la remise en état des 3 usines du moulin : la scierie, la meunerie et l’huilerie. C’est à la fois à un travail de mémoire et à un travail concret bien ancré dans le réel que l’Anille vous convie. Le travail de mémoire se fait sur ces machines d’une autre époque, une époque où l’homme avait une autre relation au temps et au travail, une époque où les hommes, moins individualistes peut-être, avaient plus le sens de la communauté. Le travail concret, lui, se fait dans la réalité de maintenant : l’Anille aura de nombreux challenges à relever : où trouver les pièces manquantes par ex, comment refaire fondre une pièce, comment restaurer le canal, comment retracer le chemin d’accès à la meunerie, comment tailler la nouvelle poutre du pressoir. Pour aider et soutenir l’Anille dans ce projet, l’association adhère d’ores et déjà à 2 fédérations : la FFAM, (Fédération Française…..), qui a mis en place il y a quelques années la fête des moulins en France. Et la fête des moulins est organisée cette année le… 18 juin, quel heureux hasard ! L’autre fédération s’appelle la FAPI (fédération des associaitons des ….). Le président de la FAPI n’a pas pu se libérer pour se joindre à nous aujourd’hui, mais il a transmis ses meilleurs souhaits à L’Anille pour « une belle réussite afin d'encourager cette belle action de patrimoine vivant ». Par ailleurs, la FAPI nous a mis en relation avec la cellule des risques majeurs de la direction départementale des territoires de l’Isère qui prévoit pour fin juin la destruction de la centrale hydroélectrique de Séchilienne. La centrale avait du matériel de meunerie dans son musée et souhaitait le transmettre à une association ou à un organisme intéressé. Après avoir vu notre site internet, le responsable a été d’accord pour nous laisser ce matériel qui sont les éléments de meunerie exposés aujourd’hui. En plus de ce travail de mémoire et de ce travail concret, l’Anille a également pour objet d’animer les lieux, d’organiser des expositions, des conférences, des évènements autour du thème de l’eau, de l’énergie verte, des métiers d’autrefois, ou de tout autre thème qui lui semblera pertinent d’aborder. La liste est longue ! Sans oublier bien évidemment d’organiser notre rendez-vous de juin avec la « fête au moulin ». Je vous ai dit que l’Anille vous conviait à un travail de mémoire, à un travail concret et à un travail d’animation. Mais l’Anille vous convie à bien plus que cela. L’Anille vous convie à une aventure humaine faite de partage, de questionnements, de respect de l’autre, d’écoute, de rencontre, - de travail, oui, du travail, c’est pas ça qui manque - et de rires. Un jour, les machines retourneront. Un jour, l’eau recoulera dans le canal. Un jour, nous nous retrouverons pour faire tourner le gruoir de l’huilerie et repartir avec une petite fiole d’huile de noix, un trésor bien plus précieux que tout puisqu’il sera le résultat de notre travail à nous tous. Merci à Yves pour son buffet qui nous attend, merci à Chantal et Céline pour leur travail énorme sur les visuels que vous pouvez admirer aujourd’hui, merci à tous ceux qui se sont inscrits au GCR. Je ne vais pas vous embêter plus longtemps. Mais avant de finir, je souhaite remercier les membres de l’Anille qui se sont investis de tout leur cœur pour cette fête. J’aimerais en particulier remercier Hervé et Corine pour leur efficacité et leur présence chaleureuse et Els pour son sens aiguisé de l’organisation. Et merci à Josette Micand, à qui j’envoie régulièrement des SOS quand j’ai besoin d’une information ou d’un renseignement. Elle a toujours fait preuve d’une patience d’ange ! Mais je m’arrête là… Que la fête continue ! 18 juin 2011 |