Courriers du club alpin Grec

Les colonels empêchent le Grec de retrouver ses racines

C'est une histoire triste.La famille Livanos émigra de Grèce à la fin du siècle dernier à la suite d'un tremblement de terre qui détruisit leur village. Son grand-père s'établit comme bottier et son père qui conservera toujours sa nationalité grecque sera « shipchandler » sur le port de Marseille. Malgré ces liens très forts avec le pays de ses ancêtres, Georges n'y avait jamais mis les pieds. L'occasion survint grâce au Club Alpin grec qui contacta Le Grec au début de 1960, après sa 1ère ascension de la SuAlto leur demandant s’ils accepteraient de devenir membres honoraires de leur club. Georges et Sonia étaient ravis de l’amitié que leur témoignaient les membres du club alpin hellénique acceptèrent, et plusieurs années plus tard, en 1967, ils firent le projet d'aller grimper en Grèce avec leurs nouveaux amis.
Un extraordinaire retour aux sources pour Le Grec.
Malheureusement les colonels grecs en décidèrent autrement. Un black-out total s'installa. Bien des années plus tard, une fois la démocratie rétablie, Sonia alla en Grèce, mais malgré toutes ses démarches et recherches, elle ne put retrouver aucune trace de ces grimpeurs helléniques quise faisaient une joie de les accueillir dans « le pays où les dieux vivent dans les montagnes ». Leur sort à ce jour reste inconnu.
Toutefois, Sonia confia à Catherine Cuenot (Guerin 15 février 1998) que de nombreuses années plus tard, après que Le Grec eut arrêté l’escalade (et elle avec lui) visita l’île de Chios la trouvant « pleine de Livanos comme Chamonix est plein de Charlet et de Balmat ! »

Voici les trois lettres que le Grec et Sonia avaient reçues en cette année 1960 et le télégramme d'invitation, dernier message :