Texte argumentatif sur le port de l'uniforme au collège

On parle beaucoup en ce moment de la nécessité de généraliser le port de l’uniforme. Cette mesure peut-elle contribuer à changer le visage de l’école d'aujourd'hui ? Peut-elle avoir des répercussions positives sur notre système éducatif ?

Les uns pensent que même si l'idée est ancienne, elle mérite au moins que l'on prenne la peine d'y réfléchir. Pour eux, l'uniforme a eu ses vertus dans le passé, il les a peut-être toujours.

En premier lieu, ils croient que le port de l’uniforme peut être un moyen de lutter contre la violence et le racket qui minent certains établissements scolaires et qui pourrissent la vie des adolescents. Une violence générée par l'envie de posséder le blouson ou les baskets de marque du camarade. Le port d'un uniforme permettrait donc de sauver la vie d'un élève auquel on veut voler son blouson.

En second lieu, ils notent que la course effrénée aux marques, qui transforme les enfants en mannequins, crée des tensions au sein même des familles et des clivages entre celles qui ont les moyens d'accéder aux désirs de leur progéniture et celles qui ne les ont pas.

D'autres, au contraire, estiment que la proposition de réintroduire une manière d'uniformité dans les écoles d'aujourd'hui n’a aucune portée éducative

D'abord, ils affirment que l'uniforme est synonyme de négation de l'individualité. En effet, les jeunes tiennent beaucoup à la diversité de leurs tenues vestimentaires, à leurs comportements et à leur goût du détail. Par conséquent, en leur imposant la blouse ou tout autre type d'uniforme, on irait contre leurs aspirations.

Par ailleurs, Ils assurent que vouloir imposer l’uniforme pourrait même se révéler contre-productif. Ce n'est pas en occultant les différences sociales qu'on fera disparaître la violence.

Certes, l’école est confrontée à la montée des inégalités, des incivilités et de la violence. Mais, sa responsabilité est d'apprendre aux jeunes à vivre ensemble. De faire en sorte qu'ils se retrouvent dans des valeurs communes. Autrement dit, le vrai travail doit être éducatif. Il nécessite une réflexion de fond sur les savoirs et les compétences nécessaires pour construire une culture partagée par tous.

Ainsi, il parait que si on commence par nier la diversité et l'individualité des jeunes, on n’aura aucune chance de les faire adhérer à un projet pédagogique dont l'objet est, précisément, l'acceptation des différences.

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