Le registre pathétique

Le registre pathétique

Le dernier jour d’un condamné de Victor Hugo.

Antigone de Jean Anouilh.

1. Catégorie d'émotion :

Pitié, compassion. Est "pathétique " ce qui suscite la pitié, émeut profondément et douloureusement. Ce registre marque la volonté d'inspirer une forte émotion devant une situation inhumaine, et suscite souvent la compassion.

2. Critères d'identification :

Le personnage est dans une profonde détresse physique et/ou morale : vocabulaire de l’affectivité (modalités affectives) ; champ lexical de la solitude, de la détresse, de la tristesse, de la misère….Cette détresse est amplifiée : hyperboles, exclamations, énumérations….

Le dernier jour d’un condamné utilise les mêmes procédés d’écriture dans le but d’exprimer une émotion douloureuse. Mais les situations exposées sont plus humaines, moins soumises à la détermination d’une force supérieure. Le personnage est plus proche du lecteur ce qui permet de faire partager plus aisément les émotions.

En effet, le condamné est soumis à une décision de la justice des hommes, mais il ne peut cependant pas y échapper pour autant. Le lecteur partage sa douleur et se sent proche de lui.

Après sa rencontre avec sa fille, le condamné n’a désormais plus aucune raison d’espérer, car pour sa propre fille, il est déjà mort. Cet épisode renforce la pitié que peut éprouver le lecteur à son égard.

Antigone : Le monologue d’Antigone où on sait qu’elle est condamnée à être emmurée vivante pour avoir enseveli son frère malgré l’interdiction du roi (les didascalies insistent sur la faiblesse d’Antigone : elle a froid, elle est seule, elle murmure), cette scène est vraiment pathétique.